6.12.05

Naissance

Un jour, en me recueillant, étendu sur mon lit, je me retrouva au milieu de la route de ma vie. Je m'efforçais de descendre dans le temps pour parcourir, événements après événements. Et je pouvais revenir le jour même de ma naissance.

Je créais dans ma tête la métropole de l'époque, la métropole enfoui sous la neige froide ; oui, Montréal sous les débris d'une avalanche imaginaire.

Le matin se levait paisiblement, couronné d'une petite chute de flocons miniatures dont je semblais encore voir ce jour là les reflets subtils qu'ils dégageaient. Presque rien ne bougeait sous ce masque blanchit par la glace ; les rues étaient désertes ; seuls quelques emballages de chocolats, débris de la St-Valentin, s'envolaient dans un tourbillon de vents frais.

Malgré tout, un homme, pas plus fou que les autres, se risquait pourtant à marcher contre la petite rafale de neige glacée ; cet homme, c'était lui, le médecin de famille de ma famille, lui, le simple et modeste docteur Adrien Robert.

Il se réchauffait à peine dans son vieux manteau d’hiver, l'ancien chapeau de son père lui camouflait la tête et ses grandes "claque" de caoutchouc recouvrait encore ses chaussures noires. Hélas, il avait oublié ses gants, et ses mains commençaient à se geler. Même si la poudrerie lui pinçait le visage et si le froid lui engourdissait chaques doigts, il se ruait vers l'avant en s'accrochant à sa petite trousse noire dont il se servait pour chaque patient chez qui il allait rendre des visites quotidiennes.

Il zigzaguait entre les buttes et les voitures enneigées, tout en évitant de très près les flaques de verglas. Il marchait rapidement, terriblement pressé. Il avait d’ailleurs une bonne raison ; il ne prenait même pas le temps d'admirer les gros bonshommes de neige, aux longs chapeaux bizarres, aux nez de carotte et aux yeux de billes cristalinnes, que les enfants avaient créé pour amuser les passants.

Il s'arrêta finalement devant une vieille maison ; une pauvre maison de piteuse allure, si on la comparait au grand bloc d'appartements érigé sur l'autre "rive" de la rue Chambor. La neige semblait tellement lourde sur ses petites épaules de bois et de briques, que le docteur lui-même pensait qu'elle s'écroulerait au moindre soupir du vent. Le docteur l'admira, sourit et ouvrit la porte, nouvellement installée, qui ne grinça même pas. Une fois à l'intérieur, il grimpa une trentaine de marches, longea un long couloir et frappa à trois reprises dans une porte soigneusement nettoyée. Puis un homme, d'à peine son âge lui ouvrit la porte. Après maintes salutations, il fit enfin quelques pas dans le lieu même de ma naissance.

Ce n'était qu'une petite chambre pauvrette constituée d'une jolie cloison vitrée, d'un plafond vétuste et de trois murs tapissés de papier peint déchiré à quelques endroits. De la porte, en regardant vers la droite, on admirait un merveilleux lit de bébé coloré d'un rose et d'un violet reluisant. Comme drôlerie : un petit meuble d'enfant qui semblait se reposer contre un oreiller de bois et de verre que formait la cloison qui, elle, servait par moment de muraille de Chine contre la fumée que dégageaient les bûches de papier dans le vieux poêle installé dans la cuisine commune.

Le lit où accoucha ma mère était au centre de la pièce, entouré de boîtes de carton vestiges d'un "entre deux déménagements".

Moi, j'étais dans l'obscurité complète, rien ne se présentait à ma pauvre vision. C'était noir, noir, noir, comme du charbon. J'étais prisonnier, mais un prisonnier heureux de son sort. Des machins plus ou moins doux se frottaient contre moi. J'étais coincé, je ne pouvais pas remuer comme bon me semblait.

Le "Bon Dieu" devait être près de moi et devait me parler. "Mon petit garçon, tes parents t'appellerons José. Je vais bientôt te lancer dans la vie où tu devras te défendre toi-même, où tu passeras de la joie à la tristesse, de l'amour à la rancune, de la paix à la guerre, de la facilité à la difficulté, de l'alliance à la séparation, puis enfin, de la vie à la mort. Tu feras face à tous ces problèmes, à toutes ses épreuves, mais si tu me fais confiance, ils se régleront tous aussi facilement qu'ils seront arrivés. Maintenant, va, mon fils..."

A ce moment là, instinctivement, je me mis à pousser de toutes mes forces pour pouvoir m'échapper de ce coin perdu. Mes orteils touchaient à une couche gluante, mais mon instinct me poussa à la frapper du bout des pieds. A un moment donné, je me suis senti tourner en rond puis deux parois se collèrent à mon crâne. Je sursautai, mais je ne pu m'écrier comme j'en sentais l'envie. Puis les deux parois de tissus visqueux se glissèrent jusqu'à mon coup. Immédiatement, sans que je les attende, deux autres parois, plutôt des leviers cette fois, me saisirent la tête. Ce fut suffisant pour me faire crier de terreur. Ma gorge envoyait des sons très aigus qui devait raisonner dans une grande pièce. Mes pieds traversèrent enfin la paroi élastique pour me laisser suspendue en l'air, entre les mains d'un étranger que je ne pouvais même pas voir. Je recommença à pleurnicher, j'avais peur de ces choses noires qui me touchaient. Soudain, mon derrière toucha à un liquide tiède apaisant. Mais on me glissa tranquillement au grand complet dans ce liquide inconnu. J’eus peur alors de me noyer et je me mis à crier de plus en plus fort.

J'avais assez hâte que ce cauchemar se termine enfin.

Le rêve

Un jour, j'ai fais un rêve inhabituel;
Un rêve pénible, oppressant et étouffant;
Un cauchemar sans fin et mortel
Qui me faisait perdre l'inépuisable cours du temps.
Ce rêve me déposa délicatement dans un lit;
Puis je me vis mourir tranquillement,
Sans souffrance...Sans agonie.
Une mort de rêve, une mort de roi...
Une mort trop belle pour moi.

Je m'éteignais donc paisiblement,
En emportant avec moi:
Toute une vie... Tout un monde...
Dont personne n'allait connaître les secrets.
Quand je m'éveilla de cet horrible sommeil,
Immédiatement je saisis ce qu'il m'avait révélé:
Parents, amis et inconnus ne sauraient jamais
Tout le beau déroulement de ma vie.
Alors MOI,
Après ce rêve,


Je me suis mis à écrire
Pour qu'à ma mort
On puisse comprendre:

Tout ce que j'ai pensée,
Tout ce que j'ai dit et...
Tout ce que j'essayais d'accomplir...

4.12.05

Casse-tête de biographe

Imaginez de quoi je suis composé : José a écrit ma première partie -- qu'il a tôt fait de baptiser "France", en l'honneur de vous savez qui -- sur plus de 100 feuilles mobiles recto-verso, c'est-à-dire un minimum de 200 pages de texte en lettres attachées de son écriture aux pattes de mouches "schizophrénétiques". Vous imaginez le travail que je dois faire pour transférer tout ça sur ce blog, sans blague ! J'en ai pour le restant de mes jours (en espérant qu'il ne se décide pas à me détruire une fois de plus).
Aux 200 pages, il faut en ajouter autant si on inclut en moi toutes les réflexions écrites sur des bouts de papier éparses dans les fonds des boîtes et des tirroirs, ceux écrit dans des cahiers Canada, dans les cases vides de ses agendas, au milieu de ses notes de cours... Et il y a tous les travaux scolaires à saveur autobiographique et tous les autres textes artistiques mis en annexe.
Donc si chaque partie compte 400 pages environ et qu'il y en a... Attendez que je me souvienne… "France", "Hélèna", "Stéphanie", "Monique", "Aimer ?", "Vivre ?", "Seul !"... et toutes les autres parties dont je ne suis plus sûr des titres… peut-être "M-P" et "Fiston"… Disons 10. Au minimum, on se retrouve avec 4000 pages de vie ! "Et c'est pas fini, ce n'est qu'un début..."
Je ne peux que vous souhaiter : Bonne chance dans votre lecture ! Et surtout, soyez patient avec moi. Vous ne pouvez pas imaginez le trouble que j’ai eu à négocier avec José pour le choix des extraits car, bien malgré moi, il refuse de tout retranscrire ici. Pis encore, je ne suis pas sûr qu’il me décrit tel que j’ai été construit. Il chamboule l’ordre de ma vie comme bon lui semble prétextant de soit disant droits à la liberté de création. Si vous vous sentez perdu, veuillez l’excuser, car comme dirait l’autre, il ne sait pas toujours ce qu’il fait.

1.12.05

Yvan pu grand chose

Excusez-moi, je n’ai pas pu vous parler depuis hier. Maintenant nous sommes dans le comté de St-Antoine sur le Richelieu, plus précisément sur la rue "Le Brûler", à quelques maison de la "Pomme d’or".

Avant d’aller plus loin, je veux terminer ce que je disais hier. Nous ne sommes pas riches comme la famille de mon cousin, mais nous avons suffisamment d’argent de poche pour nous payer des tas de chose. Par exemple, je vais toutes les semaines au cinéma avec ma soeur. Nous allons à la Place Laurier où ça coûte seulement 75 cent plutôt que 3.75$ dans les autres cinémas. À ce prix, nous avons droit à deux films.
L’an dernier, j’ai pu m’acheter une paire de ski de fond, et avant cela une dactylo et un magnétophone à cassette. Dernièrement, j’ai aussi eut mes poids et altères.
Yvan en conclut donc que j’ai plus de chose que lui... Il oubli sa série de GI-Joe et de Big-Jim et leurs accessoires. Il a même le tank ! Je ne peux pas vous énumérer tous les accessoires qu’il a. Quand je joue avec lui chez notre grand-mère, il remplit un salon double au complet. Il a tellement de jouets que maintenant, il fait de l’argent avec. Imaginez-vous que sa mère et sa grand-mère lui rachètent ses jouets pour en faire cadeau à ses soeurs.

En tous cas, Yvan a toujours été comme ça, et ses parents l’on toujours encourager dans cette voie...
* * *
A ce propos, José me raconte souvent une anecdote qu’il n’a jamais écrite auparavant. Pré-ado, il souhaitait avoir des bonshommes comme les GI-Joe ou les Big-Jim, qui étaient, à ses yeux, de pures merveilles : tous leurs membres (sauf un, quand même ce sont des jouets !) étaient bien articulés. Le cou, les épaules, les coudes, les genoux, les pieds… tout se bougeait et se manipulait pour les mettre dans des positions d’un réalisme surprenant. Et leurs accessoires étaient illimités : jambière, veste, gants, bottes, etc. Ceux qui s’en souviennent, dans ce temps là ses personnages étaient de grande taille (comme les Barbies) ce qui permettaient une manipulation facile (imaginez-vous tout ce que ces pré-ados en poussée d'hormones pouvaient faire faire à une Barbie et un Big-Jim).
Cela dit, José n’a pas eut souvent la chance de jouer avec de tels bonshommes, sauf avec son cousin, mais il pria longtemps pour en avoir un jour en cadeau de Noël. Et sa mère (qui se déguisait souvent en père Noël en ce temps là) finit par répondre à sa demande. Imaginez-vous son plaisir quand il compris, avant même de le développer, simplement par la taille du cadeau, que sa mère avait exaucé ses prières. Ce moment magique est toujours dans sa mémoire : il a développé lentement son cadeau, savourant chaque seconde qui le rapprochait de la concrétisation d’un de ses plus grands rêves. Il s’attendait à une apothéose de joie, de remerciements… mais pas de pleures. Pourtant, c’est ce qu’il fit intérieurement en sortant le bonhomme de sa boîte.
C’était "L’Homme de six milliards". Vous connaissez : Steve Austin, l’homme bionique. Mais le jouet en question ne valait pas autant. Il avait beau ressembler à Lee Major malgré son œil de verre rouge qui clignotait quand on appuyait dans son dos, il n’arrivait pas à la cheville des Big-Jim (eux, leur bras droit frappait quand on leur appuyait dans le dos). L’homme bionique était aussi flexible et articulé qu’un zombie d’un vieux films d’horreur ou que le robot dans "Perdue dans l’espace". "Danger, danger, danger... Écraser, tuer, détruire..."
José c’est contenté de sourire pour ne pas pleurer et de remercier sa mère pour ne pas qu’elle pleure. Plus tard, il lui a expliquer comment il avait été déçu et elle lui a confirmé que c’était une question d’argent. Ils s’étaient compris.
Un jour José eu les moyens de s’acheter des GI-Joe, mais les figurines étaient maintenant toute petite et en plastic rigide, sans grand accessoire détachables… Il y renonça en se concentrant sur ses études collégiales.

Yvan des conneries

Nous sommes maintenant le 23 juin 1979. La fête de la St-Jean ne tourne pas rond.
Serge essai d’attirer le monde avec sa musique sur le balcon, mais il y a des colonnes de son plus grosse au bout de la rue, près de Rachel.
Nous avons décoré notre balcon pour participer au concours. Les gens responsable des festivités étaient passé pour suspendre des banderoles avec drapeaux, d’un bord et de l’autre de la rue. Imaginez-vous que notre propriétaire a protesté et les a fait enlever. Ils ont donc changé la disposition des banderoles, ce qui laissait un vide évident à la hauteur de notre maison. Ma mère décida donc de faire sa propre banderole en utilisant tous les chiffons qui lui tombaient sur la main. Cela faisait très beau une fois installé. Évidemment, la propriétaire nous fit une de ses crises. J’essayai en vain de lui parler (j’étais le seul qu’elle écoutait habituellement). Tant pis, elle a encore passé pour une folle, les passants lui ont crié des bêtises... Du déjà vu. Ma mère ajouta encore plus de décorations au balcon, entre autre, un drapeau du Québec dessiné sur un grand drap blanc... l’horreur !

Durant la fête aujourd’hui, il se passa quelque chose de stupide entre ma soeur et mon cousin. Tout à commencé avec ma soeur qui dessinait sur le trottoir, en grosse lettre : "José Love France". Mon cousin Yvan, voyant cela, a voulu lui rendre la pareille en écrivant : "Colombe Love Steve". Ma soeur n’était pas contente parce qu’elle ne ressent rien pour son partenaire de danse sociale. Elle aurait préféré qu’il écrive la vérité : "Colombe aime Samuel" (le frère de France). Mais Yvan n’était pas au courant et il continua d’écrire partout ce qu’il pensait. Colombe essaya de l’ignorer en se concentrant sur le jeu de marelle qu’elle dessinait au milieu de la rue (la rue était fermée pour la fête). Évidemment, Yvan dû aller jusqu’à dessiner au beau milieu de sa marelle pour la faire réagir. Colombe piqua une crise et se jeta sur lui pour lui reprendre ou lui faire avaler sa craie. Plus grand qu’elle, il n’eut pas de difficulté à se dégager. Il lui donna un bon coup sur les lèvres pour ensuite utiliser sa plus grande force : courir ! Colombe le suivi, mais je l’arrêtai au coin de Delorimier et Marie-Anne. Le plus drôle : il a oublié son vélo chez nous.

Voilà que je pense à d’autres situations bizarres impliquant mon cousin Yvan. Il y a deux jours, ma grand-mère et ma tante, comme à leur habitude une fois par mois, nous ont envoyé des sacs de viandes et différents restes de nourriture. En fait, elles font cela lorsqu’elles vident leur congélateur, c’est supposé nous aider à rejoindre les deux bouts. Pourtant, la plupart du temps, nous en jetons les trois quarts parce que la viande pue et a mauvais goût. Ce jour là, nous avions été très surpris d’y trouver des chop de porcs et de gros steak. Yvan nous rappela pour nous dire qu’ils s’étaient trompés, que la viande était encore bonne et qu’il viendrait la chercher. Nous nous sommes empressés de la faire cuire pour nous régaler... pour une fois.

Par chance, nous commençons à être habitué avec cette famille. Plus jeune, chez ma grand-mère, Yvan mangeait des fraises directement dans le panier de ma grand-mère mais nous n’y avions pas droit. Selon Yvan, nous n’étions pas assez riche pour nous payer des fraises.
En tous cas, nous les connaissons maintenant, je pourrais vous en parler longtemps, mais je n’ai pas de temps à perdre, nous sommes en pleine préparation pour partir chez Martine... attendez, on m’appelle...

… les femmes

8 juin 1979 (suite)... Aujourd’hui, j’ai envie de vous décrire la femme de mes rêves :
  • Il faut qu’elle m’aime avant tout ;
  • Qu’elle soit belle ;
  • Pas "frais-chière" ;
  • Qu’elle aime les enfants ;
  • Qu’elle aime la campagne ;
  • Qu’elle aime la lecture ;
  • Qu’elle adore le dessin ;
  • Qu’elle aime mes histoires ;
  • Qu’elle aime les animaux ;
  • Qu’elle ne fume pas ;
  • Qu’elle ne boit pas ;
  • Qu’elle soit travaillante ;
  • Qu’elle soit encourageante ;
  • Intelligente ;
  • Optimiste.

Enfin, je souhaite tout un petit brin de femme qui pourrait m’aider et me comprendre.

Je pense que José a fini par la trouver... en moins de 10 ans seulement!

* * *

Personnellement, ce ne sont pas les seins que je regarde chez une femme, mais plutôt le visage. Lindsey Wagner (la femme bionique) me plaît beaucoup même si elle n’a aucune poitrine. Avant, et encore un peu aujourd’hui, je tripais sur des affiches de Farrah Fawcett, Jaclyn Smith, Linda Carter, Cherill Ladd et Rachel Welsh, pour ne nommer que celles là. J’étais excité par leurs cuisses si douces qui sortaient de leurs robes fendues jusqu’à la taille. C’était fantastique ! Voyez-vous, j’étais fou, mais je ne devais pas être le seul. Parfois je me fais des petits scénarios dans ma tête. J’imagine une fille de la classe, formidable, qui viendrait chez moi pour étudier. Il suffirait que j’échappe un jus sur elle pour ensuite l’aider à s’essuyer... J’ai songé à un maniaque qui grâce à un gaz obéissant, pouvaient séduire les plus belles filles de l’école. Je pensais à toutes les filles qui avaient quelque chose d’intéressant et je m’imaginais passer de classe en classe pour les savourer [...] Je pensais même à la prof de gym des filles. Parfois, mes fantasmes m’amenaient vers des filles en dehors de l’école, comme ma cousine Gertrude, la fille de Ginette.

Je voyais des filles partout l’an passé, maintenant je me contrôle mieux. J’utilise les idées qui me viennent pour mon écriture, ça devient des scènes érotiques pour mes prochains romans.

Chose étrange, quand je fais ça, je ne pense pas à France. Et quand je vois France, je ne pense plus à ça. Peut être que notre lien est plus grand que l’amour. Ou bien, c’est parce qu’elle est réelle et que je me contrôle bien dans le réel.

À moins que je ne l’aime pas... Impossible !

30.11.05

… la gêne

C’est drôle, je n’ai pas beaucoup pensé à France dernièrement, mais je compte bien la revoir cet été, dans la piscine à Martine. J’espère que mes problèmes de seins seront finit : j’ai une poussée de malformation d’adolescence aux seins. L’an dernier, j’ai fait rire de moi en me déshabillant dans mes cours d’éducation physique. Je sais que beaucoup de jeunes passent par-là, mais moi je suis plus gros, ça paraît beaucoup plus. Je me suis acheter des poids et altères pour renforcer et raffermir mes muscles, sinon, en septembre, on m’opérera. Je souhaite que cela ne paraisse pas chez Martine. L’an passé, je réussissais à les cacher. Je portais une serviette sur moi pour me rendre sur le deck de la piscine hors-terre. J’attendais d’être seul, que personne ne me regarde ou je me dépêchais pour sauter le premier à l’eau avant même que les autres n’arrivent. Je passais pour quelqu’un qui adorait se baigner, ce qui n’était qu’une demi-vérité. D’autant plus que j’étais souvent le dernier sorti, quand les autres s’en allaient déjà ou étaient trop occupés à se sécher. J’attendais que mes seins change de forme, car l’eau froide aidant, il se raidissait, se durcissait et avait l’air de seins normaux. À la fin de l’été, j’avais découvert quand les pinçant un peu je pouvais les transformer. Hélas, il ne restait pas longtemps correct, j’avais juste le temps de sortir et de m’enrouler dans ma serviette. Je passais donc pour quelqu’un de très frileux, ce qui était totalement faux. J’enfilais vite mon chandail qui me protégeait suffisamment l’an dernier. Maintenant, le problème a empiré, mes seins paraissent malgré un chandail, je dois porté une veste de jogging par-dessus. Je commence à passer pour quelqu’un qui aime avoir chaud, ce qui est totalement faux aussi.

27.11.05

Fantasmes et…

8 juin 1979. C’est la fin de mon secondaire trois, ma dernière journée de classe. Je profite du temps que j’aie entre mon premier et mes deux derniers cours pour écrire ma vie.Je me rends compte à quel point j’ai fais beaucoup de création cette année en arts-plastiques. J’ai fais une série de dessin à la gouache, à l’encre de chine, à la craie de cire et au crayon feutre. J’ai même pris des photos de trois de mes oeuvres. J’ai fais aussi un vase en terre cuite que j’ai glacé pour le rendre brillant. J’ai aussi fais mon premier bas-relief en plâtre.
En imprimerie, j’ai conçu ma carte d’affaire et un livre à colorier comprenant quatre de mes dessins : Laurel et Hardy en moto, Lucky Luke sur Joli Jumper, une sorte de dragon auquel j’ai ajouté une deuxième tête et finalement un monstre, un gorille que j’ai créé moi-même, armé d’un poignard découpant le corps d’une femme que l’on ne voit pas vraiment. En meubles et construction, je me suis retrouvé à faire un coffre à bijoux.
Côté écriture, j’ai fais une liste de toutes les aventures prochaines de Joslo. J’ai décidé de faire de courtes histoires à la place d’en faire une seule. Mon premier récit devrait s’appeler «Pour échapper à Piropointe», «La poursuite infernale» ou «Danger», «Sauve qui peut»... En tous cas on verra en temps et lieux. J’ai hâte de finir une de mes histoires et de la publier avant que quelqu’un me vole mes idées. J’ai l’étrange projet de battre les succès de tous les temps, de tous les autres livres ou émissions de télé comme : Goldorak, Bob Moran, Doc Savage, Cosmos 1999 ou même... La guerre des étoiles.
En attendant, j’ai gagné le concours du meilleur conte de mon école (ou plutôt de mon niveau) : «Gérardon et les deux crabes magiques». En principe, j’ai été aidé par deux copains, Charles et Roger; en réalité, mis à part les belles descriptions de sirène de Roger, je l’ai écrit tout seul. Une fille de la classe avait été chargée de le taper à la dactylo (elle suivait des cours) mais je dus le recommencer moi-même car il manquait des mots, des lettres, des phrases (elle ne suivait pas des cours pour rien). J’y ai donc mis du temps, le produit final comptait 23 pages.
* * *
Le plus drôle, c’est que José n’a jamais revu la copie dactylographiée à la sueur de son front. Il ne lui reste que le brouillon. Sa mère, quelque peu parano, s’imaginait que la prof l’avait gardée pour lui voler ses idées… Mon maître insiste pour que je vous montre le résumé du conte au cas où vous pourriez remarquer si depuis cette année là, 1979, quelqu’un a fait fortune en plagiant sa création.
Résumé

C'est l'histoire d'un homme qui doit, par tous les moyens, trouver la baguette qui permettra de transformer une formidable sirène en douce et très séduisante femme qu'il aime. Lui et sa petite soeur devront donc entreprendre un intrépide voyage où ils devront combattre de redoutables ennemis. Des pirates, un lion, des serpents, des momies et un escadron de crocodiles ne pourront rien contre les pouvoirs maléfiques des deux crabes magiques qui aideront nos deux héros.Vont-ils réussir à parvenir jusqu'au bout de leurs peines ou vont-ils périr dans les crocs des gardiens de l’île aux trésors ? Si vous désirez le savoir, ne tardez pas plus longtemps, lisez ce formidable récit qui vous amusera tout un après midi. N'est-ce pas bien dit ?

***

Et il a eu droit à sa première lettre de félicitations et… de refus !

Le 13 juin 1979
Roger, José et Charles,
Gérardon et les deux crabes magiques m’ont permis de faire un beau voyage, au cours duquel j’ai pu apprécier le choix de vos illustrations et la clarté de votre écriture.Qu’il s’agisse de l’introduction ou des péripéties, vous savez faire preuve d’originalité et d’humour, qualités fort appréciables. Je vous en félicite et je vous encourage à participer à de nouveaux concours.
Félicitations à vous et à votre professeur. Bonne chance !
Le conseiller pédagogique en français au secondaire à la région centre.
Suzanne Martin.

Et une note du prof (ajoutée à la main sur la lettre):

J’aurais bien aimé que tu remportes le premier prix car j’ai trouvé votre conte fort beau et personnellement, il m’a beaucoup amusée. J’espère que tu continueras d’écrire d’aussi jolies choses.
Bonnes Vacances !
I. Gagné

21.11.05

Souvenirs

José ne se souvient pas de son enfance... encore moins de sa petite enfance. Ni de son père d'ailleurs. Il a essayé plusieurs fois de se rappeler. Il lui reste quelques flashs, comme celui de la petite voiture qui roule vers lui et qu'il relance vers une autre main qui la rattrape et lui envoie à nouveau... Mais il ne voit jamais ce qu'il y a au bout de cette main.
Il ne lui reste que des photos pour reconstruire ses souvenirs et son imagination pour leurs donner un sens.
Son père le tient fièrement et le présente à la caméra. Il s'imagine qu'à une autre époque son père l'aurait tenu plus haut et l'aurait baptisé "Simba". Sa mère le tient peut-être plus que le fait son père après tout, comme elle l'aura fait toute sa vie... ou comme il aurait souhaité qu'elle le fasse. Et elle n'a de yeux que pour lui... son père qui ressemble tellement à son frère.
Le noir et blanc lui donne l'impression que la scène se déroule dans un autre siècle. Et le miroir qui ne renvoi qu'une partie du visage de sa mère le pousse à penser que contrairement à
"Alice", le monde merveilleux restera toujours secret pour lui. Et il se demande bien qui peut prendre la photo, comme si en dehors des personnages connus, il n'y avait personne d'autre dans ce photo-roman.

Nostalgie

  • Se souvenir, voilà le premier pas vers comprendre.
    [Arnold Schoenberg]
  • Je suis nostalgique d'une enfance que je n'ai jamais eue
    [José]
    Dans : Autobiographie d'un journal intime

7.11.05

L'amour

L'amour c'est un rêve
Pour les malheureux
Et une joie pour ceux
Comme Adam et Eve;

Je sais qu'un jour
L'amour me viendra
Et repartira
Hélas pour toujours.

D'içi à ce temps,
Je m'habiturai
A veiller longtemps;

De nuit comme de jour
J'attendrai encore
Ce royaume d'amour.


José
(19/01/1979)

Ami(e)s d'adolescence

J'ai dormis pendant plusieurs mois avant qu'on recommence à me parler... Je m'étais pourtant fait tout léger pour que le vent soulève mes feuilles et me dévoile en partie... pour le tenter. Pour que son stylo-bille puisse continuer à me barbouiller frénétiquement. Je sentais toute sa tension, son énergie, sa fougue. J'avais hâte qu'il me parle des femmes...

Dans ma vie, je n'ai jamais eu beaucoup d'amis. C'est vrai que j'ai eu Jean-Paul pendant un an (en 1976), mais en arrivant à la polyvalente nous nous sommes laissé tombé. Là j'ai Roger, un garçon qui veut devenir prêtre. Je ne sais pas s'il va réussir, mais jusqu'à maintenant la chance est de son côté. Depuis le 6 septembre 1977 qu'il se tient avec moi, depuis la rentrée, parce que nous devions partager un casier avec quelqu'un. Il y a eut aussi Donald, un très bon dessinateur spécialiste dans les monstres. Mais des filles; on dirait que ça ne marche pas. De toute manière, elles sont rares les bonnes filles à l'école. Une seule m'a touché, Manon. Une autre aussi, Céline. Elles étaient très belles, très bien, mais je ne pouvais rien faire. Je n'osais même pas les approcher.

Hors de l'école, il y en avait des gentilles. Suzie est l'une de ces dernières. Je l'ai rencontré à un camp de vacance familial en 1977. Nous avions eut du plaisir dans les bois. Le camp était mal organisé, alors nous nous occupions nous même. C'est elle qui
me fit danser pour la première fois. C'était "When I need You", de Léo Sayer, mon premier slow. Nous devions nous revoir après le camp, mais le projet a tombé à l'eau et je l'ai oublié. De toute façon elle avait 16 ans et moi 13.

Au camp, il y avait aussi un garçon qui m'impresionnait. Il s'appelait Marcel. Fort, bien bâtit, j'aurrais aimé être comme lui. Il avait un problème particulier, il se frappait longtemps la tête contre ses oreillés pour s'endormir. Nous nous sommes revues pendant le congé de Noel, lorsque sa mère nous a donné des habits de moto-neigiste que nous portons encore en 1979.

Depuis que je l'ai revu pendant les vacances de Noel 1978, celle qui me trouble le plus et pour qui je pense ressentir le plus d'amour, c'est bien elle : France. Une très belle fille aux cheveux roux. Avec des petites taches de rousseurs dans la figure. Un sourir que j'aime bien. Un rire dont on ne se lasse pas. Je l'aime vraiment. J'ai même souhaité déménager près de chez elle à Saint-Antoine sur le Richelieu. Je rêvais encore, il y a tout juste trois jours, que j'allais à l'école avec elle. Je pleure souvent à l'idée que je ne pourrai jamais habiter la campagne avec elle. J'ai même planifié d'aller à la campagne à toutes les fin de semaine en autobus avec ma soeur, mais Colombe avait des cours de danse le dimanche. Je ne peux y aller tout seul, que vont penser ma tante et mes cousins ? Et les frères et soeurs de ma bien aimée, cousins de mes cousins.

Ca serait intéressant d'aller habiter là-bas, car je ne suis pas le seul à aimer la campagne, il y a aussi ma soeur. Elle, c'est Sylvain qu'elle aime bien, le frère de France. J'aime encore cette fille à la voix d'enfant même quand Colombe me dit qu'elle a déjà embrassé mon frère Serge. Ma soeur avait appris ça un soir qu'elle était allé garder des enfants avec France. Auparavant, France nous avait demandé pourquoi mon frère ne venait plus à la campagne avec nous. Nous lui avions dit qu'il avait des problèmes avec sa blonde. Lorsqu'elle alla garder avec Colombe, elle en profita pour lui demander qui était la blonde de mon frère, en lui explicant qu'elle l'avait embrasser un soir sous les tunels de leur chateau de neige. Colombe lui dit que Louise était une fille placé en foyer nourrissier qui avait beaucoup de problèmes. Plus tard, France parla de moi. Elle demanda à Colombe si je l'aimais vraiment. Colombe répondis qu'elle ne le savait pas. Mais elle ajouta que si elle était à sa place, elle me choisirait à la place de Serge, car elle connait bien toutes les stupidités dont il est capable. Mais Colombe ne savait pas comment il était avec ses amies. France avoua qu'elle ne savait pas si elle aimait Serge. Cela m'a donné de l'espoir, j'ai même pensé un moment que les ennuis de Serge et de Louise allait m'aider dans mes amours. Là, au moins, il ne pense pas à France. France voulu nous écrire des lettres à tous les trois mais Colombe ne voulu pas lui donner notre adresse. Elle considérait que Serge avait assez d'embêtement avec sa blonde qui se sauvait constament du foyer où elle était placée.

Je suis encore une fois reparti sans pouvoir l'embrasser. Pourtant, à un moment donné, j'aurais pu le faire. Nous étions seuls tous les deux dans les tunels de neige. Il faisait noir. Elle était à deux pas de moi, j'avais son souffle dans mon visage. Je ne donnais pas encore mon premier baiser. Je suis retourné chez moi, triste à en mourir. Je me suis confier à Dieu et il m'a consolé. J'ai arrêté de pleurer toute suite après lui avoir parlé. J'ai confiance en lui car il m'a souvent aidé. Cependant, je crois que je ne le remercie pas suffisamment, car je ne vais pas souvent à la messe. Mais, par contre, mon professeur a déjà dit que l'on pouvait le remercier à travers ce que nous faisons pour les autres.

Pendant ce temps, j'ai terminé le brouillon de mon histoire et je la recommence au propre. Je l'ai écris et illustré dans des cahier lignés et tapé à la machine sur des feuilles blanche. Pour mes dessins, je m'aide avec des photos d'hommes et de femmes. J'ai même fait des femmes nues dans mon histoire que je cacherai dans le livre pour enfants. J'ai déjà des tas d'idées en tête pour d'autres récits de science-fiction.

Nous sommes aujourd'hui le 20 janvier 1979. Je suis chez ma tante Martine (une cousine de ma mère). Je vais me coucher et demain je pourrai peut être voir France.
Je suis venu tout seul, mais pour une bonne raison. Je suis venu faire du ski avec la familles de Jacques le maris de Martine. Son père m'a tout de suite reconnu. "Le baquet", m'appela-t-il. La soeur de Jacques me prenait pour mon frère, mais quand elle me reconnu enfin, elle s'écria: "Ah! C'est toi le petit blond". Cela faisait environ dix ans qu'elle ne m'avait pas vue. "C'est toi qui cherchais le trotoir". Imaginez-moi, en pleine campagne refusant d'aller jouer avec les autres parce que je ne trouvais pas le trotoir.

Finalement je n'ai pas pu voir France, car elle n'avait pas de ski. Je revins chez moi triste et déçu. Je pu terminer un de mes plans de maison. Il s'agit d'une grande maison avec une picine recouverte d'un dome, deux pièce en demi lune recouvertes de carreaux vitrés et une chambre ronde avec un toit souvrant sur un dome de plastique transparent laissant voir les étoiles, pour ma femme et moi. J'ai fais aussi une autre petite cabane de 25 pieds, au cas où je gagnerais un petit montant et que je pourrais aller vivre à Saint-Antoine.

C'est après m'être fait traité de "baquet" que j'ai réalisé que je ne vous avais rien raconté de mon enfance. Je vais donc essayé de le faire, plus tard...

Juillet 1978

Je suis né un 2 juillet, vers la fin de l’après midi. Mes premiers balbutiments étaient confus, comme mon père ...

Bonjours! Je m'appelle José, un gros garçon qui aime rire mais qui travaille quand même très bien à l'école ; car aujourd'hui, j'ai 13 ans. Aujourd'hui, le 2 juillet 1978, j'ai décidé d'écrire ma vie...

Je suis né à Montréal sur la rue Chambor; pour ceux qui ne sont pas au courrant : Montréal se trouve au Canada, dans la province de Québec. Je suis le fils de Carmen et de Roland, et frère de Serge et de Michel (qui n'a pas eut de chance et est décédé à l'âge de huit mois, quelques années avant la naissance de Serge). Mon frère Serge n'a que deux ans de plus vieux que moi.

D'années en années, je grandissais, toujours devancé par mon frère... Le 13 septembre 1967, lorsque j'avais trois ans, mon père meurt d'une insufisance cardiaque globale. Un peu plus tard, ma mère accouche d'une petite fille qui fut baptisée Colombe. Peu après, nous nous sommes retrouvé au 4320A DesÉrables, un très grand logement dans un deuxième étage.

A l'âge de dix ans, je commençais à m'interresser aux bandes dessinées. J'en commencais, mais j'en finissais jamais. Toute fois, un bon jour, j'en terminai une que j'intitulai: "Le voyage fantastique de Guy et de Sylvie". Bien sûr je ne dessinais pas très bien, surtout en ce qui concerne les femmes. C'est ce qui me donna le gout de faire une bande dessinée en inventant des hommes et des femmes masquées. A peine ais-je commencé que je me suis arrêté, trouvant cela trop long. Je vais quand même vous présenter les personnages que javais nommer "Les dix super héros de la
loi".

Leur chef se nomme Joslo. Un nom que j'ai composé à partir de mon nom. Avec son casque électronique, il est le plus grand savant de l'univers. Grace à ses ailes et ses réacteurs, il peut voler à la vitesse d'un jet supersonic. Et il est assez fort pour lever un bébé éléphant. Son meilleur ami, Pointo, est un homme aux poings d'acier qui peut détruire un mur de béton. Il possède aussi des ailes et des réacteurs tout aussi puissant que ceux de Joslo. Puis vient Beaux-Yeux, une très belle fille qui peut nous faire faire n'importe quoi avec ses yeux superbes. Elle connait une nouvelle façon de voyager. Si elle veut se rendre aux Indes par exemple, elle n'a qu'à regarder une image, un livre sur les Indes, et grace à sa pensée, elle s'y retrouve instantanément... Puis il y a Bâton, l'homme qui à l'aide de son bâton peut faire n'importequoi: jouer au billard, au golf, au tennis, au tire, etc. Le cinquième personnage s'appelle Savat, l'homme qui peut détruire un mur de béton en lui administrant une simple savat. De plus, ses botinnes spéciales lui permettent de tirer des coups de feu. Un sixième personnage porte le nom de Transport. Cet homme, grace à ses longues antennes peut se transformer en n'importe quelle chose: un char d'assaut, des souliers, un sous-marin, un soutiens-gorge, un parapluie, etc. Il y a aussi Carra, qui à l'aide de sa carabine peut tirer des tas de chose, comme du feu, de l'eau, des flèches, des balles, des obus, etc. Un autre, bien armé, se nome Cowboy. Il possède six puissantes armes: Son chapeau lui permet de voler comme un hélicoptère, son foullard une fois mouillé peut mesurer mille pieds, un révolver avec une portée de tire d'environ cinq miles, un fouet autonome qui peut aller étrangler la cible choisi ou qui peut aller chercher de l'aide, un couteau qui peut se multiplier et servir d'arme à feu ou de bombe, et finalement ses bottes qui peuvent lui servir de crochet d'alpiniste ou de hache. Les deux dernier personnages sont Fort et Changeur. Fort est le coloste qui peut transporter une maison complète sur ses épaules pendant quelques semaines; Changeur est un être qui peut se changer en n'importequel des neufs autres super héros de la loi.

Lorsque j'ai commencé à trouver cela trop long, je me suis mis à écrire des histoires, ce qui m'a permit de faire des dessins plus compliqués en me concentrant sur un seul à la fois. Ma plus longue histoire que j'ai commencer date du 12 décembre 1977.

Dans ma jeunesse, je n'ai pas seulement fait des bandes dessinées, car un de mes passe temps favori a toujours été de faire des plan de maison. La plus belle maison que j'ai imaginé est nul doute celle en forme de trèfle comprenant une piscine et une
patinoire.

Mais mes passe-temps préférés resteront toujours faire des dessins et écrire mon histoire. Même quand j'allais à la campagne, j'amenais mon histoire, mon grand roman. Cependant, je n'avais pas le temps d'écrire car je m'amusais trop bien. L'été, j'allais au parc La Fontaine ou à l'île Sainte-Hélène, et quand je revenais, je sautais dans mon histoire.

Mais aujourd'hui, le 2 juillet 1978, je ne suis pas allé à la piscinne Fullum du parc Baldwin avec ma soeur et mon cousin est à la campagne, je continu donc mon histoire car je suis un peu fatigué. Je suis rendue seulement au chapitre huit, parce que j'ai eu de la difficulté à me décider sur certain points de ma vie.

Félicitation

  • Les choses se déforment facilement quand on regarde en arrière.

    [Hermann Hesse] "Biographie indienne"

  • Vous croyez qu’on ne peut rien changer au passé ?
    C’est que vous n’avez pas encore écrit vos mémoires !

    [ Anonyme ]

6.11.05

Dialogue

  • N'es pas peur !
  • J'aimerais bien.
  • Qu'est-ce qui pourrait t'arriver de grave ?
  • Perdre ma réputation.
  • Quelle réputation ?
  • Merci, c'est gentil...
  • Je plaisante.
  • Y a pas de quoi plaisanter.
  • Voyons, ce ne serait certainement pas catastrophique.
  • Je pourrais salir mon image de professionnel...
  • Sérieux ?
  • Oui, on pourrait dire que je me révèle trop, que je sors du cadre éthique.
  • Et alors ?
  • Mes clients ne doivent pas avoir accès à des facettes de ma vie personnelle.
  • Parce que tu pense qu'ils n'y ont pas déjà accès chaque fois qu'il te rencontre.
  • Peut-être un peu mais...
  • Je pense que c'est même en grande partie ces petits aspects de ta vie qui les a attirés vers toi pour la première fois.
  • Tu crois ?
  • Oui, souviens-toi de celui qui a trouvé que t'avais l'air sympathique sur ta photo...
  • C'est vrai ! Et l'autre qui me sentait très humain en lisant un de mes textes de psycho.
  • Et l'autre qui avait entendu parler de toi comme d'un homme exceptionnel qui savait écouter...
  • Ça venait d'un client satisfait...
  • Avec qui tu n'avais utilisé aucune autre technique que celle qui consiste à être toi-même.
  • Tu as raison. Beaucoup de client apprécie mes qualités personnelles.
  • Je pourrais aussi te rappeler ta collègue qui te réfère une cliente, une cliente qui a perdu son père quand elle était jeune, parce qu'elle sait très bien que tu es passé par-là.
  • C'est vrai que je travaille toujours avec ce que je suis...
  • Et que tu te raconte constamment à tes clients.
  • C'est pour illustrer mes propos.
  • Oui, on peut dire que ta vie sert d'exemple, de modèle... à suivre ou à éviter.
  • Des exemples qui peuvent s'avérer thérapeutique...
  • Exactement ! Écrire ta vie publiquement peut être aidant pour bien du monde, y compris tes clients...
  • Je ne sais pas. Crois-tu vraiment qu'ils comprendront ?
  • Fais leur confiance.
  • Mais leur perception de moi va changer.
  • Ne change-t-elle pas tous les jours... à chaque instant ?
  • J'évolue... c'est vrai. J'ai bien évolué depuis ta naissance.
  • Oui. Et en commençant par parler de cette époque tu ne révèle pas grand chose de ce que tu vis maintenant.
  • Tu as raison, ma vie actuelle pourrait demeurer secrète... pour l'instant.
  • Bien sûr ! Tout ce que tu veux peut rester secret. Tu n'es pas obligé de dire toute la vérité.
  • Me suggères-tu de mentir ?
  • Non ! Rappelle-toi ce que disais Gilles Sénécal sur la communication avec les médias.
  • Ah Oui ! "Il faut dire la vérité... "
  • "... Rien que la vérité... "
  • "... Mais pas toute la vérité ! "
  • Tu commence à comprendre.
  • J'te signale que j'ai compris depuis longtemps que toute vérité n'était pas bonne à dire.
  • Je sais, je pleure encore les pages que tu as déchiquetées patiemment du bout des doigts le jour où tu as décidé que tu ne voulais plus que les gens sachent la vérité sur ta vie sexuelle débridée... :-)
  • Je ne le regrette pas.
  • Et tu ne regretteras pas non plus ce que tu t’apprête à faire avec ce blog.
  • Tu pense vraiment qu'on peut se raconter, sans tout dire, et que quelqu'un va s'y intéresser.
  • J'en suis sûr !
  • Même s'ils ne peuvent plus différencier le vrai du faux.
  • Justement ! Parce que tu auras laissé de la place à l'imagination.
  • Tiens, ça me fais penser à une phrase que j'ai dis un jour, ça ressemblait à une maxime connue.
  • Oui. Ça ressemblait à : "La science-fiction, c'est la goutte d'imagination..."
  • "... qui fait déborder le vase de la réalité."
  • Là tu parle José !
  • Merci Ti-Joe !

29.10.05

Hésitation

Bon, ça recommence, le revoilà qu'il hésite. Mon père vient de relire les premiers jours de ma création et cela l'a pétrifié. Rien ne semble s'être passé comme dans ses souvenirs. Il avait le goût de communiquer à un large public cette naissance, pensant que se serait un bon exemple pour les autres, pour ses clients même, car les biens-faits de l'écriture auto-biographique sont assez reconnus en psychologie. Mais il hésite maintenant. Il réalise que la tête d'un adolescent, cet adolescent là en particulier, est pleine de fantasmes peu communicables. C'est sa vieille peur d'être jugé qui refait surface. Je pense que ma renaissance s'annonce de courte durée...
M. T.J. Mont-Journal.

28.10.05

Renaissance

Me revoilà enfin. Je suis né en 1978... pour la première fois. Depuis, mon maître m'a tué et m'a ressussité à de nombreuses reprises. Aujourd'hui, c'est grâce à la technologie et la mode... la mode des blogs. Combien de temps vais-je vivre cette fois ? Ça dépendera de lui, lui et ses humeurs, lui et sa vie. À bientôt !
Monsieur Ti-Joe Mont-Journal.